mercredi 31 octobre 2007

DROUOT


Il y a quelques années, au temps béni où j’étais encore en région parisienne, je travaillais dans une compagnie d’assurances proche de Drouot.

Le midi j’y allais souvent flâner, musarder……

J’aimais bien aussi assister aux ventes… même si on achète pas, c’est une atmosphère très particulière….

Et puis un jour, j’ai entendu la chanson de Barbara qui s’intitule « Drouot ».

Juste après, ce sont les paroles de cette chanson magnifique…..

Prenez la peine de les lire ces paroles et, si vous ne connaissez pas la chanson, écoutez là !!!!


"Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan

Elle était là, figée, superbe et déchirante
Ses mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en Novembre

Comme tous les matins, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus

Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses nous parlent si nous savons entendre

Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria: "Je prends, je rachète tout ça
Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"

C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Elle vit s'en aller, parmi quelques brocantes
Le dernier souvenir de ses amours d'antan

Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé

Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De ses amours d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu...

Je me contente de fouiner les brocantes, voire même les antiquaires et là, j’achète ou pas, peut-être que la démarche est à peu près semblable…. mais je crois que je ne pourrais plus jamais entrer à Drouot depuis que j’ai entendu cette chanson……

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